C’est par hasard que je l’ai rencontré lors d’une promenade à Sassuolo (cité du carrelage) là au fond d’une place du centre historique je vois un bronze sublime aussi beau et moderne qu’un Rodin rien à voir avec le mobilier urbain basique, je le contemple un moment et me demande qui a fait cette merveille. C’est au musée de Modena que je retrouve son esquisse en plâtre dans la galerie dédiée à Giuseppe Graziozi où elle est loin d’être la plus belle.
Plâtres argiles et bronzes des esquisses et des originaux et quelques toiles et dessins sont regroupés dans un antre dédié à la sculpture. Ses oeuvres de jeunesse représentent des moments de vie dans les champs et à la maison, et la sensibilité qui en émane est d’une grande beauté. Nombre de fontaines de la ville de Modène et d’autres cités italiennes accueillent ces bronzes figuratifs. Certaines oeuvres abordent des thèmes classiques, et au fond de la galerie caché derrière tout le reste se tient l’équestre qui au lieu d’être un exploit technique est réduit à une « oeuvre fasciste. Graziozi le sculpteur talentueux qui s’il n’avait pas sculpté Mussolini aurait pu avoir un réel succès au delà des frontières de l’Italie et éclairer d’avantage son siècle. Devant une telle critique je m’interroge: un artiste doit-il être jugé sur son talent ou sur ses commissions? Quand j’écoute mes sens et les battements de mon coeur en regardant certaines oeuvres de Graziozi, je n’entends autre chose que de la finesse de la beauté de la sensualité du respect et une immense tendresse, la seule sculpture que je trouve froide c’est celle de la statue équestre et pourtant j’aime les chevaux. J’ai pris quelques photos dans cette galerie pour vous montrer ce qui m’a émerveillé des plâtres et argiles, peut être vous comprendrez en regardant ces images en quoi tout ceci est beau. En suivant la carte des fontaines à Modena je suis allé à la chasse aux oeuvres, parcours esthétique à la recherche d’une certaine beauté urbaine.
Quelques images à suivre que je partage avec vous, dont les deux premiers sont mes coups de coeur: « La Lupa » la louve et » Il Figlio della Gleba » le fils de l’esclave.
Notes: Né à Savignano sul Panaro en 1879, décédé à Firenze en 1942. Admirateur de Rodin et de Millet, ses sources d’inspirations sont essentiellement liées à la campagne d’où il vient et du monde paysan. Prof de sculpture à Milan Florence et Naples. Wiki italien : https://it.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Graziosi
Carte interactive de Modena Graziozi Arround http://www.graziosiaround.it