Archives de catégorie : Viaggi

Brocante à Châteauponsac

Arrêt sur l’image d’un gros coup de coeur de la méduse,  je vous emmène aujourd’hui dans un lieu ou si je le pouvais je ferai quasi le vide. Si si pour de vrai j’aime beaucoup le design pur et le moderne et les vastes espaces de style minimaliste, mais seulement dans le but de les remplir agrémenter et orner de ces merveilles qui émergent du passé comme le ferait un trésor du fond des eaux. Chez Gisèle, la brocante de Châteauponsac, c’est la caverne d’Ali Baba pour qui aime le bois non verni et travaillé avec soin, la porcelaine de Limoges et d’ailleurs, les bronzes figuratifs et autres trésors empaillés gravés peints ou finement ciselés, draps et broderies aux initiales fanées. Objets chômeurs saisis dans leur espace temporel qui n’attendent que de servir à nouveau.

coup de coeur extravagant et invitation au rêve ....
coup de coeur extravagant avec cette sculpture d’outre tombe.

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atelier de céramique de l’ altu taravu en corse

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Il était une fois, une cruche cassée. On a tous un jour cassé de la vaisselle. Que ce soit pour faire passer un message en rapport ou pas avec la notion de vaisselle ou que ce soit par inadvertance, le résultat est le même: il faut la remplacer. J’avais donc une belle cruche en grès que ma mère m’avait offerte à Taravu chez le potier et elle a été cassée il y a quelques temps, voir l’histoire ici. J’avais dit alors que l’on devait retourner chez le même potier me trouver une nouvelle cruche. Pour aller à l’Atelier de Céramique de Mr et Me Mondoloni, l’ altu taravu, il faut traverser Ghisoni puis monter vers le col de Verde pour redescendre un peu sur l’autre versant. La balade est très agréable et les parfums frais et verts de la montagne, brutale transition avec ceux chauds des pins et des herbes sèches du maquis en été.

potier

 

En arrivant là haut je constate bien sur qu’en 15 ou 20 ans d’écart, ça faisait bien ça que je n’y étais pas montée, il avait comme tous les artistes évolué et changé de style. Plus colorée et décorée de façon plus « peintre », la nouvelle collection peinte par Madame Mondoloni est très agréable à voir. Monsieur Mondoloni, le potier, m’informe qu’il a changé de matière et que du grès il est passé à la terre cuite, et que sa femme qui s’occupe de la couleur a choisi les nouvelles teintes. J’aime beaucoup ce que je vois, et le choix est difficile. Cependant je garde à l’esprit l’endroit ou la nouvelle cruche ira se poser, et la cuisine est à dominante bleue avec une cheminée en pierres de schiste, il me fallait une teinte nature en harmonie. Je craque pour ce vert olive aux nuances plus ou moins foncées et dont la forme de cruche traditionnelle me rappelle celle de couleur moutarde de chez mon arrière grand-mère. Moutarde non, je ne peux décidément pas acheter du jaune moutarde mais il n’a pas de bleu, ce à quoi il va sûrement remédier, et ce vert est vraiment magnifique.

 

 

Comme il n’y avait pas beaucoup de monde, il a eu le temps de nous inviter à voir son atelier situé juste en dessous, ou j’ai pu faire quelques photos de lui en action. Vous verrez dans ces images prises à la suite comment il donne naissance, de ses gestes précis et avec une grande maîtrise, à un vase. Heureux de parler de son art, il nous explique ensuite comment procéder lors des étapes, des problèmes à éviter et enfin de quelques astuces pour rentabiliser l’espace du four. Dans on antre, des pièces à différents stades de la création reposent de partout, jusqu’au plafond ou sont accrochées aux poutres des étagères en suspension pour sécher les grands plats qui prennent trop de place sur les rayons. Je repars de chez lui émerveillée comme une enfant de chez le père Noël, ma cruche bien emballée comme un trésor, les yeux pleins de couleurs, et du courage pour créer car devant un modèle d’une telle excellence on ne peut que redoubler d’efforts. J’espère avoir su partager avec vous un peu de cette magie que les artistes et artisans savent rendre vraie, et vous donner envie d’aller là haut en voir l’expression pour en prendre un peu, beaucoup, passionnément ….

Chroniques en vadrouille de la Méduse du Fium’Orbu, Juillet 2013.

 

Corsica mon amour, Ninon forever

J’aurai pu présenter cette vidéo pour vous montrer à quel point j’avais de l’avenir comme réalisatrice de film mais heureusement pour le public je ne fais pas de cinéma. J’aurai aussi pu vous le présenter comme mes débuts dans le reportage animalier mais je ne suis pas journaliste et en plus c’est quasi tout à contre jour. Voici donc un court extrait de ce film simplement comme un essai qu’on fait juste pour s’amuser et passer le temps d’un après midi au village, sans savoir l’importance qu’il aura dans le futur et l’émotion qu’il provoquera en choisissant comme « héro » l’être le plus populaire auprès des enfants. Quand on photographie un être vivant on fixe dans le temps ce qui assurément bientôt ne sera plus même si on n’en a pas conscience, aussi bien qu’une photo de jeunesse témoigne qu’elle est de plus en plus loin. Regardons ces 27 secondes de Ninon Forever comme si un fantôme doux et affectueux nous racontait comment c’était quand on était petits.

Cette Ninon là j’avais déjà 15 ans, mais ce que ce film évoque en moi se passe bien avant. Quand on allait à la rivière avec une serviette de bain un savon et un peu de pain dans le sac, le savon car il n’y avait pas de salle de bain dans toutes les maisons enfin chez moi il n’y en avait pas, et le bout de pain car il fallait longer l’enclos de Ninon pour rejoindre le pont sous lequel passe la rivière. Appeler Ninon en arrivant au tournant ou coule l’eau des jardins était le rituel quotidien qui la faisait descendre de sa colline et qui nous amusait, elle venait demander ce qu’on avait coutume de lui porter du déjeuner en se radinant comme sur le film. Souvent mon oncle jardinant pas bien loin nous faisait entrer pour la caresser et nous asseyait parfois dessus. Revoir Ninon aujourd’hui c’est revoir toute une histoire.

NINON FOREVER

Les chroniques de la méduse corse

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fromage de brebis et châtaignes sur céramique d’Oletta

… ou le cafard chronique de la méduse à vous de voir, ceci dit comme à chaque fois en rentrant de Corse j’aime partager un petit quelque chose de là bas avec vous, même un tout petit, et cette année aussi même avec un vieil appareil photo qui n’en fait qu’à sa tête. De toute façon virtuellement le maquis ça ne sent rien et même pris en photo avec un appareil tout neuf un fromage bien fait perd de son pouvoir attractif. Je ne crois pas que vous puissiez saisir véritablement l’effet dévastateur qu’ont certaines odeurs sur notre diète ou ligne de conduite alimentaire juste en regardant une image, ou même quelles sensations de bien-être les parfums des plantes sauvages exaltées par le soleil sur les pierres chaudes peuvent nous soulever d’un vieux soucis persistant, si vous n’allez pas vous même promener votre propre souci dans le maquis un jour de forte chaleur avec un morceau de caju et un bout de pain dans le sac. Je vais tacher de vous raconter avec mes mots et quelques images ce qui fait que l’amertume du « retour » ne s’estompe pas au fil des ans, elle s’ancre et se peaufine comme une amie trop collante. Continuer la lecture de Les chroniques de la méduse corse

Cartes postales de France

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En vacances on prend des centaines de photos, les enfants, le chien du grand père qui regarde un gâteau, les enfants avec le chien, le chien avec les enfants, le gâteau, la grand mère qui pétrit une bonne pâte à tarte, une méduse geek ébouriffée qui cherche une prise pour l’ordi  …. tout ça c’est de la télé réalité ou plus précisément de la blog-realty à laquelle je ne jouerai pas ici, y’a face de bouc pour ça 😉 Parmi donc tous ces clichés de vacances j’en ai isolés certains que je considère plus comme des regards sur une promenade qu’une photo de vacances, et je leur ai trouvé un je ne sais quoi de plus, ce je ne sais quoi qui en pleine action collective me fait stopper net pour dire » attendez, je prends une photo, je prends une carte postale! » Continuer la lecture de Cartes postales de France

Histoires de souches …

Échoué sur la plage, cet énorme bois flotté nous avait divertis et charmés l’hiver 2009. Les enfants avaient sauté sur l’immense tronc long fin et lisse et joué une aventure de pirates armés d’épées de bois et de bombes en pompons d’algues. Comme issu d’un rêve et matérialisé dans le sable il pose son étrange silhouette devant la terrasse du café de la plage. Vieil os de dinosaure abandonné dans le désert recyclé en porte serviettes ou tête de bois figée par une magie maritime, il a encore des choses à dire à notre imaginaire.

souche-bois-flotte

Rendez vous de l’été 2011

expo à Giuncaghju avec domicreative

Pour bien des artisans l’été est la saison des marchés et des expos, pour les méduses c’est la saison de flotter. Quand même,  il m’arrive de flotter jusqu’en eau douce et parfois même sortir de l’eau pour travailler. Ce jour là il y avait la course de l’Oriente le matin au village et j’avais attaqué de bonne heure sur la terrasse à Ghisoni, remballé vers 13h pour aller faire une sieste en plaine avant de repartir car cette expo dans l’arrière pays d’Aleria ne commençait qu’en fin d’après-midi. J’avais donc rejoint Dominique dans son fief pour une soirée qui commençait de façon très pro comme sur la photo, puis qui a fini plus amicalement à une dégustation de vins de pays (photos dans Gala). Petite fille de vigneron sage et respectueuse des traditions, j’ai gouté …. un peu 😉

Dominique m’a fait très plaisir en m’offrant une aquarelle représentant une vue des montagnes qui dominent la plaine à emporter avec moi pour adoucir l’exil.  Elle m’a dit comme ça: regarde bien là il y a ton village! » De quoi rêver des heures …

aquarelle signée domicreative

Sur cette photo j’ai cadré la table d’expo dans le dit village sur la terrasse à midi pendant la pause. J’avais une table en formica qui si elle n’avait pas été couverte de ce drap blanc serait partie chez un passionné rétro-kitche tendance seventies assez facilement. On a dans nos caves de ces trucs vous n’avez pas idée, et puis ça sert toujours comme on dit! Comme je n’avais pas la place de tout montrer j’ai même posé mon portant à gri-gris sur un support de jardinières et mis un panier par terre. Ce qui m’a plu particulièrement et qu’on voit un peu sur la photo c’est accrocher des poupées à des fils suspendus aux branches des parasols pour donner l’impression qu’elles volent 😉 « Hoh une fée-loup poilue! »

Le dernier rendez vous de l’été que je souhaite partager avec vous et pour finir sur une touche nature est celui ci: la plage la veille du départ quand les touristes sont repartis, quand il ne reste qu’une méduse nostalgique sur le sable …. avec un appareil photo! CLIC!


à bientôt ….

Venise, bas les masques!

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une de ces belles choses qui m’émerveillent. Bas les masques sur Venise!  Cherchez la méduse  ….

J’ai souvent vu dans le passé des masques dits « vénitiens » dans des boutiques à Paris ou ailleurs et je sais maintenant pourquoi je n’aimais pas ça. Je les trouvais fades et fragiles ou pire dénués de caractère à la limite du tartignole et quasi tous pareils, mais je sais maintenant que ce qui se trouve dans ces échoppes sont des contrefaçons faites à la chaine sans aucune passion ni savoir faire, du bidon’style et rien d’autre. C’est à Venise qu’il faut aller pour voir à la source et chez les créateurs ce qui se fait de mieux, attention là encore faites bien attention à la contrefaçon: un masque vénitien est en papier mâché (cartapesta) et pas en plastique, certains marchands peu scrupuleux vendent du made in très loin sans vergogne alors rendez vous dans des ateliers ou boutiques d’artisans italiens. J’ai vu plusieurs boutiques d’artisans tous aussi excellents et dans des styles différents.

Certaines se spécialisent dans les masques d’animaux, on peut y voir des têtes très expressives de cochon de chien de kangourou de cheval et de dragon, soit ressemblants avec les touches de peintures imitant les poils des animaux, soit masqués eux même comme si cochon allait danser avec un masque d’arlequin. Certaines sont spécialisée dans un style coloré à dominante dorée et la boutique toute entière est un soleil à plusieurs visages. Ces boutiques interdisent les photos donc je ne pourrai pas illustrer tout ce que je décris et vous faudra imaginer un peu comme si vous y étiez avec moi. Les costumes ont des finitions de couture de très haute qualité, et j’ai pu voir des merveilles de broderies allant du plus chic classique au plus extravagant plein de strass, des styles différents mais avec le point commun de la recherche de magnificence. Ces visages et ces costumes me font rêver, on a l’impression de voyager dans le temps ou d’être un personnage de roman ou de théâtre issu tout droit de la comédia dell’arte, comme si le jeu et la réalité ne faisaient qu’un … comme si grâce au travestissement on devenait un instant plus sensationnel plus spirituel plus sympathique meilleur orateur … heureux possesseur d’un peu de cette magie qui rend tout plus beau.

 

Ca’ del Sol
L’une de ces boutiques à la réputation établie m’a autorisé à photographier et s’est même prêtée au jeu de costumer mes enfants pour illustrer encore mieux le sujet. Donc ma fille s’est retrouvée dans un costume violet composé d’une cape à capuche avec chapeau à plumes et masque, et mon fils en Casanova au masque clair et chapeau tricorne noir. J’aime beaucoup la photo ou ils sont devant la boutique dont l’encadrement est décoré de masques peints à même le mur. Ca’ del Sol est située tout près de la place San Marco à quelques pas derrière le pont des soupirs, et a la particularité d’avoir l’atelier juste en face de l’autre côté du petit pont sur lequel posent mes enfants. Les masques donc sont en papier mâché (pas avec les dents bien sûr!) et sont faits dans les locaux de l’atelier en face. Au toucher à l’intérieur on reconnait l’aspect du papier, et si on touche un masque en plastique c’est plus lisse. Les décors sont peints et des matériaux sont ajoutés en ornement comme du papier imprimé de la dorure des rubans de la dentelle des plumes, ou des cartons courbés ornés de grelots pour les bouffons. Leurs costumes aussi sont splendides et l’art de l’artifice jusque dans les accessoires (cannes épées gants chapeaux …) est fignolé avec amour.

On peut aussi acheter des masques vierges à décorer soi même et des petits personnages en plâtre à peindre. De ce type de production on en trouve quasi partout chacun vendant ses modèles qui souvent sont quasi identiques puisque tout le spectacle du carnaval ou presque tourne autour des personnages de la même comédie. Il y a l’arlequin qui est mondialement connu grâce à son dessin de costume si particulier mais il n’est pas tout seul, loin de là! Les modèles sont sculptés et modelés en argile, à partir desquels sont fabriqués les moules qui serviront à produire des masques en papier mâché. Ca’ del Sol propose des cours pour fabriquer son propre masque, j’ai vu ça sur leur site et franchement ça donne envie! Et vous? Ça vous tente un cours à Venise? Lien du site web:  Ca’ del Sol

Un autre article sur le thème de Venise et Murano se trouve ici, pour une visite différente.
Bon voyage virtuel …. et bises de Venise!

 

Paris juin 2010

Et oui ça date de l’année dernière, j’avais complètement oublié de faire mon habituel petit reportage touristique sur des bons plans à aller voir en revenant de cette balade à Paris. Bien sur pour moi c’était pas seulement du tourisme mais aussi une visite de famille, un bon moment je dois dire car visiter Paris avec des parisiennes ados quand il pleut c’est toujours plus joli 😉



Ces trois jours là nous avions fait les incontournables en commençant par Notre Dame, la visite de l’intérieur avec une gentille dame qui a expliqué avec patience les bas reliefs aux enfants suivie de l’ascension jusqu’aux clochers pour admirer les gargouilles et la vue d’un des plus beaux quartiers de Paris, le tout en se faisant sonner les cloches … aux premières loges comme ont dit! Le lendemain à Versailles, les jardins en musique et les rendez vous devant les jets d’eau, puis la galerie des glaces avec notre portrait dedans bien sur et tant de belles choses à voir ….



Incontournable également le Louvre qui avait tant plu à ma fille quand elle était petite, il était temps d’y retourner et de montrer la « Dame qui sourit » aussi à son petit frère. Nous avons par manque de temps boycotté une aile mais tout ça en trois jours c’était quand même du sport. Je crois avoir passé beaucoup plus de temps dans la galerie des marbres que dans les autres collections. Si mon fils s’est extasié devant les momies de chat et devant à peu près tout ce qui est égyptien de profil avec de l’or, j’ai préféré les « personnages » plus musclés de la galerie des statues. Nous avons énormément aimé les sculptures, certaines nous ont éblouis comme la victoire de Samothrace ou la Vénus de Milo, et d’autres nous ont faire rire comme ce satyre au zizi tordu.



La photo d’Hera (Junon en romain) est en noir et blanc car je voulais faire la comparaison avec mon dessin d’après une copie en plâtre faite en classe justement à quelques centaines de mètres du musée … voir les dessins ici.


Amour et Psyché: Beaucoup de douceur et de poésie entre ces statues de guerriers et de chimères …. un peu d’amour à regarder sans pudeur … trop beau!


Le métier de copiste très règlementé, j’en avais entendu parler mais ce jour là nous avons eu la chance de tomber sur l’un d’entre eux en plein travail. Admirable!


Les jeux vidéos modernes n’ont pas inventé la violence, et Géricault ne connaissait pas les chaussettes Kindy à élastique intégré ….


Une petite promenade en voiture pour finir la journée ou on continu à pieds? VOITURE!!!!!


Allez on rentre …

Voilà, j’ai apprécié revoir ces photos et ça m’a rappelé bien des souvenirs car je ne vous ai pas tout montré mais j’en ai de très chouettes avec ma super soeur et tous nos enfants joyeux. Paris j’y ai vécu longtemps et je vous assure que quand on y habite on sait très bien ou on est même si est content d’être ou on est et je vous parlerai peut être un jour des charmes de l’Emilie Romagne …. mais … bon sang Paris que c’est beau!