Tout d’abord un vrai Dalek n’est pas conduit par un petit poulpe vert mais par un petit poulpe blanchâtre, donc j’avoue que celui ci n’est pas un vrai de vrai mais bien un faux de chez factice. Son batteur et sa ventouse à cabinets lui ont été amputés pour qu’il soit fonctionnel comme salière, car ce n’est pas un volant de badminton mais une salière Ikea. Ceci dit je ne suis pas sûre qu’il soit très pratique de jouer au badminton avec un Dalek et ça reste à prouver. En définitive il est fort possible que ce Dalek prenne la poussière dans un coin à moins qu’il ne se décide à errer dans la maison en murmurant « exterminer » de façon récurrente et robotisée ….
Duo de sel et poivre Ikea en céramique blanche dont le premier custom date de 2010 avec une Medusette. Il suffit de retirer le bouchon et de modeler dessus à cuire tout entier.
Arrêt sur l’image d’un gros coup de coeur de la méduse, je vous emmène aujourd’hui dans un lieu ou si je le pouvais je ferai quasi le vide. Si si pour de vrai j’aime beaucoup le design pur et le moderne et les vastes espaces de style minimaliste, mais seulement dans le but de les remplir agrémenter et orner de ces merveilles qui émergent du passé comme le ferait un trésor du fond des eaux. Chez Gisèle, la brocante de Châteauponsac, c’est la caverne d’Ali Baba pour qui aime le bois non verni et travaillé avec soin, la porcelaine de Limoges et d’ailleurs, les bronzes figuratifs et autres trésors empaillés gravés peints ou finement ciselés, draps et broderies aux initiales fanées. Objets chômeurs saisis dans leur espace temporel qui n’attendent que de servir à nouveau.
Il était une fois, une cruche cassée. On a tous un jour cassé de la vaisselle. Que ce soit pour faire passer un message en rapport ou pas avec la notion de vaisselle ou que ce soit par inadvertance, le résultat est le même: il faut la remplacer. J’avais donc une belle cruche en grès que ma mère m’avait offerte à Taravu chez le potier et elle a été cassée il y a quelques temps, voir l’histoire ici. J’avais dit alors que l’on devait retourner chez le même potier me trouver une nouvelle cruche. Pour aller à l’Atelier de Céramique de Mr et Me Mondoloni, l’ altu taravu, il faut traverser Ghisoni puis monter vers le col de Verde pour redescendre un peu sur l’autre versant. La balade est très agréable et les parfums frais et verts de la montagne, brutale transition avec ceux chauds des pins et des herbes sèches du maquis en été.
En arrivant là haut je constate bien sur qu’en 15 ou 20 ans d’écart, ça faisait bien ça que je n’y étais pas montée, il avait comme tous les artistes évolué et changé de style. Plus colorée et décorée de façon plus « peintre », la nouvelle collection peinte par Madame Mondoloni est très agréable à voir. Monsieur Mondoloni, le potier, m’informe qu’il a changé de matière et que du grès il est passé à la terre cuite, et que sa femme qui s’occupe de la couleur a choisi les nouvelles teintes. J’aime beaucoup ce que je vois, et le choix est difficile. Cependant je garde à l’esprit l’endroit ou la nouvelle cruche ira se poser, et la cuisine est à dominante bleue avec une cheminée en pierres de schiste, il me fallait une teinte nature en harmonie. Je craque pour ce vert olive aux nuances plus ou moins foncées et dont la forme de cruche traditionnelle me rappelle celle de couleur moutarde de chez mon arrière grand-mère. Moutarde non, je ne peux décidément pas acheter du jaune moutarde mais il n’a pas de bleu, ce à quoi il va sûrement remédier, et ce vert est vraiment magnifique.
Comme il n’y avait pas beaucoup de monde, il a eu le temps de nous inviter à voir son atelier situé juste en dessous, ou j’ai pu faire quelques photos de lui en action. Vous verrez dans ces images prises à la suite comment il donne naissance, de ses gestes précis et avec une grande maîtrise, à un vase. Heureux de parler de son art, il nous explique ensuite comment procéder lors des étapes, des problèmes à éviter et enfin de quelques astuces pour rentabiliser l’espace du four. Dans on antre, des pièces à différents stades de la création reposent de partout, jusqu’au plafond ou sont accrochées aux poutres des étagères en suspension pour sécher les grands plats qui prennent trop de place sur les rayons. Je repars de chez lui émerveillée comme une enfant de chez le père Noël, ma cruche bien emballée comme un trésor, les yeux pleins de couleurs, et du courage pour créer car devant un modèle d’une telle excellence on ne peut que redoubler d’efforts. J’espère avoir su partager avec vous un peu de cette magie que les artistes et artisans savent rendre vraie, et vous donner envie d’aller là haut en voir l’expression pour en prendre un peu, beaucoup, passionnément ….
Chroniques en vadrouille de la Méduse du Fium’Orbu, Juillet 2013.
En rentrant de Corse à Pâques j’ai rapporté du bois flotté en quantité suffisante pour faire une charpente. Le problème du bois flotté, c’est que j’en ai tellement vu dans les boutiques déco que je n’arrive pas à trouver l’idée à contre courant qui me donnerait la satisfaction de jouer avec, et ne cherchez pas à m’en donner si l’idée vient d’ailleurs je ne l’exploite pas … la peste de méduse! Continuer la lecture de sculpture elfe des bois en fimo-air fimo-soft bois flotté et peinture→
Objet décoratif incontournable, l’interrupteur est, dans le meilleur des cas assorti aux fenêtres au lieu de jouer de concert avec les rideaux et motifs de sol, et le plus souvent traité avec le plus grand dédain en étant simplement peint comme le mur. Si vous dites de moi qu’assortir ses interrupteurs à ses bijoux est de la folie furieuse, vous avez raison ! Car si je les décore avec la pâte qui me sert pour les perles, c’est simplement par perfectionnisme maladif, et en aucun cas pour guirlander mes bijoux partout autour ! Car c’est un objet qui peut également se peindre et vernir, voir en-résiner pour pouvoir le laver souvent à cause des traces de doigts sales et irrespectueux à l’égard de la ménagère, etc… Je précise que cette idée ne vient pas de moi, j’ai trouvé dans un magazine « creare », des idées de déco à faire soi même, et vu des interrupteurs adorables il y a 2 ans. Je n’ai malheureusement pas conservé ce magazine et ne saurai vous donner plus de précision. Cependant, je ne vous montre que mes propres interprétations de cette bonne idée.
Les doigts sales et la technique classique d’assemblage de tranches de cannes:
Au sujet des doigts sales, et sachant que la peinture blanche ou claire même lavable ne s’éponge pas, je recommande une peinture acrylique pour décorer le contour. Vous pouvez simplement reprendre la forme en plus grand de façon classique, ou badigeonner à la dynamique de votre tempérament ! Voici un exemple de mes premiers, fait en disposant des tranches de cannes différentes les unes à côté des autres, épaisse de 2mm puis écrasées pour s’unir. On peut ainsi former un motif ou un dessin avec la technique de la mosaïque, mais sans lien car c’est la pâte qui se lie d’elle même. Celui ci n’est ni lissé ni poncé, brut de brut, posé sur un fond acrylique lavable.
Façon Mokum’art ou le motif aléatoire à paillettes:
Après avoir visionné la vidéo de Sabrina sur Pdp, j’ai eu envie d’essayer, mais avec une seule canne, faite à partir d’un dégradé recouvert recto verso de feuille d’argent, réduite et coupée, pour être assemblée de nouveau et compressée en boule (que vous apercevez sur ces photos).
Le tout dernier, une couche de fimo ultra fine recouverte de tranches de cannes différentes et une couche de translucide sur de la feuille d’argent. Le tout est découpé par petits bouts, et assemblés et superposés. Vous pouvez faire ça au hasard des motifs, mais je préfère créer un mouvement dans la disposition des motifs, et surtout des lignes argentées. Mais tout est permis, comme de la mosaïque superposée et liée par un lissage suivie de ponçage et lustrage pour faire ressortir les transparences et le brillant.
Technique de bijou mural à partir d’un support métalique
Tout d’abord, bien dégraisser à l’alcool éthylique le support de façon à ce que la pâte adhère bien lors de la cuisson et ne nécessite pas de colle. Pour ce modèle, j’applique une couche fine de mes restes d’une canne dans les tons du projet en base, mais vous pouvez tirer une couche du coloris de votre choix à la pasta machina. Une fois mise à plat, la pâte déborde du support et il faut couper le trop plein au dos pour pouvoir la poser sur le plan de travail, de façon à écraser sans crainte les motifs par la suite. Lisser au rouleau la base et préparer les motifs : Une feuille de trans sur feuille de métal, puis, coupées au rasoir auvergnat, des tranches fines et quasi transparentes de cannes de couleurs différentes sont posées en vrac sur la partie fimo de la feuille.La feuille de motif est déchirée, et les bouts sont posés sur la base, de façon,soit aléatoire soit organisée. Je choisi de créer un mouvement avec une ligne de paillettes posées à l’envers, en plein biais du support. Écraser de façon régulière les bouts de motifs et lisser pour finir. Encore une fois, il faut retourner le support pour trancher le surplus. A ce moment là, j’ajoute des tranches de coccinelles et un papillon pour faire « joli »! Ces motifs figuratifs sont écrasés au rouleau et incrustés dans le décor. Éventuellement, vérifier que ça ne déborde plus derrière, ne pas oublier de re-trouer à l’emplacement des visses en prévoyant la forme de la tête qui est plus large que le trou.
Cuire selon les indications du matériel (130° ou 110° 30 min) et jeter dans l’eau froide pour poncer sous l’eau. Papier waterproof 600 pour commencer si vous n’avez pas lissé au rouleau ou si c’est irrégulier, et au papier 1200 pour lisser correctement. Puis un bon lustrage fera l’affaire !