Le manque d’élégance de la rime en « trice » ne suffit pas, rien à voir avec la poésie, je suis contre la féminisation des noms de métier tout simplement parce que les métiers n’ont pas de genre. Vous pouvez m’appeler Signora ou Madame ou même Mademoiselle il n’y a aucune offense car ces désignations sont justifiées. Mon métier est sculpteur.
#droitdesfemmes #8mars
Archives par mot-clé : femme
Inspiration Niki
Cette petite sculpture en couleurs fait suite à celle cassée en argile naturelle de décembre. Inspirée directement de la « tempérance » du jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle, j’ai apporté des modifications de style de forme tout en gardant la signification et une certaine forme d’esprit libre et féminin. La tempérance est une vertu qui consiste à se modérer soi même, on peut imaginer que la retenue est dans la base et les racines alors que tout le reste tend à s’envoler ou du moins s’élever. On peut interpréter comme on veut le fait de remplacer les vases communicants par des haltères libre à vous de psychanalyser artistiquement sur le sujet, puisque de toute façon je devais détourner l’oeuvre de départ pour en faire une version qui exprime quelque chose de plus personnel. J’ai remplacé les couleurs vives de l’original par un millefiori répétitif pour couvrir le corps d’une « trame » ne laissant en doré que les accessoires dans une disposition équilibrée, le pied les poids les ailes. La tête n’est pas fixée au corps, c’est une simple perle qui tourne laissant apparaître tantôt le dessin de la trame tantôt une méduse à crâne fluorescent souriant. Au départ ce jeu là était commencé en argile naturelle pour un simple jeu de formes, mais mon essai avait craqué faute de soins appropriés et j’ai tout cassé pour repartir avec du polymère. La structure en fer de celui ci est plus fine et il y a plus de matière, proportion indispensable pour pouvoir travailler la couleur sur une base stable et maintenir la forme crue sur plusieurs jours. La trame qui couvre la forme complètement représente l’unité de l’être, unité entre la chair les sens l’esprit et l’âme. Les accessoires sont séparés visuellement du reste par opposition du doré à la trame, ils symbolisent ce qui est matériel utilitaire ou superficiel. La tête mobile est à deux faces, une pour l’unité une autre pour la contradiction.
Sources et liens:
Le jardin des Tarots http://ilgiardinodeitarocchi.it
Le WIKI de Niki de Saint Phalle https://fr.wikipedia.org/wiki/Niki_de_Saint_Phalle
L’article de blog de 2007 sur les médusettes de la même inspiration: http://www.medusacorsica.com/2007/12/inspiration-niki-de-st-phalle/
Séance photos au château de Formigine, Italie.
Cet article de blog fait suite à l’article à propos des essais d’argile naturelle
http://www.medusacorsica.com/2019/02/essais-dargile/
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Médaillons millefiori
Essai de millefiori incrusté dans un support pour cabochon simplement poncé et lustré. Tout d’abord j’ai utilisé cette récente canne complexe obtenue par composition de plusieurs cannes fleurs autour d’une femme soleil et d’un coeur pour voir si réduit autant on voit encore bien les dessins. C’est limite car cette réduction implique la réduction de cannes fleurs déjà bien réduites elles mêmes, mais on peut quand même bien reconnaitre le dessin.
Ensuite j’ai utilisé ce qui me restait de cette canne coeur renaissance fleurie pour réaliser deux petits médaillons identiques et quelques autres de formes différentes, ça y est cette fois il ne m’en reste plus une seule tranche!
Les dernières versions sont faites à partir de matériels reçus ensuite de style identique mais de formes différentes. Un rond plus gros que les précédents une bague assortie et des médaillons ovales recueillent ces millefiori « femme soleil de coeur ». Un autre millefiori extravagant est obtenu en récupérant le reste de la canne femme avec un crâne à la place, petite touche macabre mais toujours avec de l’humour.
canne millefiori femme soleil et coeur de fleur
Nouvelle canne sous forme de compilation de mes dernières cannes faites au printemps dans une composition féminine et florale. La première tranche est amusante car un oeil est plus petit que l’autre, mais un micron de millimètre dessous tout redevient normal. J’ai donc gardé cette première tranche à part, recoupée en carré pour une mosaïque future. En revanche après réduction les premiers petits médaillons sortis sont bien réguliers. En voici un fixé dans un support pour pendentif rétro, cuit poncé et lustré, prêt à être monté en bijou.
Inspiration Art Nouveau
Ce premier thème de l’année sur le groupe de discussion polymère Creationfimo est dédié à l’Art Nouveau, période courte et prolifique du début 19ème. J’ai observé différents artistes, et imaginé me retrouver à cette époque dans un environnement de courbes et de formes comme si la déco et tout l’univers qui en dépend prenait vie. Oui, c’est ce que cette période créative m’inspire, donner la vie aux objets par le mouvement lent et imperceptible de la croissance d’une plante. J’avais envie d’aborder Klimt dans sa période dorée femme et fleurs, puis me suis concentrée sur Mucha car certaines images se prêtaient bien à un détournement de méduse. La délicatesse de son art me touche, pourtant j’ai retiré cet aspect de l’image pour y mettre la touche d’humour du sourire ravageur de la méduse. J’ai repris la structure d’un bijou constitué d’une pièce maitresse et de pendants, la représentation de profil, le fond doré, les fleurs en ornement et les courbes dans les cheveux.
L’idée de travailler la déco dans son ensemble, de la petite pièce d’un peigne à cheveux jusqu’à l’architecture d’un quartier entier, en passant par tous les meubles et motifs d’ornement, est une démarche qui me plait. Ce fut un réel plaisir à travailler ce thème car fouiller toutes ces images a produit en moi une grande envie de faire tout ce que je peux pour embellir tout ce qui peut l’être. Envie ambitieuse mais sincère.
Quelques photos de la fabrication, pâte crue, poudres de pigments dorés, résine, quelques pièces en plus et une bague.
C’est avec plaisir que j’anime ce thème, parfois il y a beaucoup de participation parfois peu. Les sujets ne sont jamais faciles, mais sont toujours abordables à différents niveaux. Pour voir les autres participations à ce même thème, allez sur le journal francophone de l’argile polymère, Parole de pâte, pour lire l’article qui y est consacré.
Femme taureau, Comment j’ai tué le minotaure
Comble du mauvais goût en matière d’arts décoratifs pour certains regards classiques, l’objet à paillettes imposant et figuratif en tout genre est sublimé ici de façon fonctionnelle en un porte sautoirs. Hauteur 60 cm Bois Pâte DAS peinture résine. Je me suis bien amusée à le faire, et ça me plait de le regarder avec ses franges de sautoirs. Voici différentes étapes de la réalisation de cette femme taureau, depuis les bouts de bois de récup et les fils de fer zingué sur les visses, jusqu’au modelage de pâte d’argile à séchage à l’air. En passant, j’ai créé du volume avec du papier trempé dans du plâtre et de la colle blanche, pour les cuisses et le drapé sur le socle. La bêtise de cette affaire, est que j’ai ajouté les formes en pâte sans attendre assez le séchage complet du papier collé et que le volume final a craquelé dans la nuit. Oui, quand on fait n’importe comment, on a des surprises, de plus les parties ajoutées se rétractent un peu en séchant et se décollent. Le lendemain, j’ai enduit de colle les fissures et j’ai lissé de nouveau au pinceau de plâtre (gesso pébéo). Cette fois ci, j’ai laissé sécher complètement le corps avant d’attaquer la partie décoration en couleur, avec des vinyles flasche de LB, je termine avec des ajouts collés qui brillent pour faire vraiment fun et de la résine pour accentuer les effets.
Ma toute première sculpture de Venere
Un petit brin de nostalgie aujourd’hui avec cette sculpture de bois en forme de statuette que j’avais faite au lycée avec un cutter pendant les cours. À l’époque je sculptais en dessous de table des petites Veneri dans mes crayons, et pendant les vacances dans des bouts de bois de Laurier ramassés au camping ou logeait mon paternel. Ce petit bout de bois ci est du noyer, coupé dans une chute de menuiserie faite pour restaurer une moulure incomplète. Un bois très dur, je me souviens des petits copeaux. Cette série m’avait sûrement été inspiré par l’étude en histoire de l’Art du mouvement primitivisme, et j’en avait aussi sorti une série masculine avec des zizis et un chanteur. Cette petite Venere sur son cordon de cuir est toujours en activité, je la porte régulièrement en bijou.
Je considère cette sculpture en bois comme ma toute première médusette avec beaucoup d’affection 😉