La Stilla, alors âgée de vingt-cinq ans, était une femme d’une beauté incomparable, avec sa longue chevelure aux teintes dorées, ses yeux noirs et profonds, où s’allumaient des flammes … (…) Elle arriva, cette dramatique scène ou meurt l’héroïne … (…) Toute son âme semblait se distiller à travers ses lèvres …Et, cependant, on eût dit que cette voix, déchirée par instants, allait se briser, cette voix qui ne devait plus se faire entendre !  …( …)

« Mon maitre … venez donc !  » répéta Rotzko. Et Franz allait enfin le suivre, lorsque, sur le terre-plein du bastion, où se dressait le hêtre légendaire, apparut une forme vague … Franz s’arrêta, regardant cette forme, dont le profil s’accentuait peu à peu. C’était une femme, la chevelure dénouée, les mains tendues, enveloppée d’un long vêtement blanc. Mais ce costume, n’était-ce pas celui que portait la Stilla dans cette scène finale d’Orlando, où Franz de Télek l’avait vue pour la dernière fois? Oui! et c’était la Stilla, immobile, les bras dirigés vers le jeune comte, son regard si pénétrant attaché sur lui … « Elle ! … Elle !… » S’écria-t-il. (…)

Franz laissa tomber son couteau sur le tapis. La Stilla était debout sur l’estrade, en pleine lumière, sa chevelure dénouée, ses bras tendus, admirablement belle dans son costume blanc de l’Angélica d’Orlando, telle qu’elle s’était montrée sur le bastion du burg. Ses yeux, fixés sur le jeune comte, le pénétraient jusqu’au fond de l’âme … (…)

Ma participation au challenge Jules Verne porte sur le Château des Carpathes, roman surprenant et très agréable à lire. J’ai choisi d’illustrer deux moments forts de cette histoire. Tout d’abord j’ai souhaité reprendre l’image d’une illustration existante : l’apparition du fantôme de la Stilla sur le bastion du château des Carpathes. Pour cela j’ai modelé une médusette mais sans les pieds pour faire plus fantomatique, puis j’ai dessiné à l’encre un fond ressemblant à l’original mais sans les personnages pour pouvoir y ajouter ma poupée. L’autre scène est une des dernières de l’histoire, quand Franz retrouve enfin sa fiancée sous une forme cependant bien différente qu’il se l’imaginait. Un indice est présent dans mon modelage, cependant je ne vous révèle pas la fin pour vous laisser le plaisir de savourer par vous-mêmes le suspens de cette histoire dont le dénouement est extraordinaire! J’ai été surprise par Jules Verne qui aborde autrement les légendes des Carpathes.

Pour avoir le roman à pas cher il existe une édition à moins de 4€ sinon il peut se lire sur internet avec wikisource.
Pour voir ce qu’on fait les autres modeleurs des groupes AFC et Créationfimo sur le sujet, rendez vous sur le journal parole de Pâte.