18 et 19 décembre 2020 La reprise est là et tout est à refaire tant ça fait un bail que je n’ai pas dessiné d’après modèle. Comme je sais que du re-confinement nous pend au nez je tâche de ne rien perdre, de ne rien rater, chaque instant de cette liberté est si précieux. Le premier jour notre modèle masculin aux corps longiligne (il ballerino) était là et avait gardé son masque. En suit une série de dessins angoissants sans visages, dont un me plait plus que les autres car il a le visage enfouis entre ses bras. Nous étions moins nombreux le lendemain et la nouvelle modèle a posé sans masque, le remettant à la pause bien sûr, et nous faisant oublier l’espace que quelques heures ce maudit virus. Dans le dessin anatomique on laisse souvent le visage pour la fin, la difficulté des proportions du corps tout entier accaparant toute notre attention, pourtant il en résulte que sans le visage le corps n’est plus humain.