Discours existentiel sur les cannes et leur conservation. To be or not to be used again … and how!
Il est généralement recommandé d’entourer chaque canne dans du film transparent pour bouquet de fleur, pour une conservation à long terme. De nombreuses modeleuses utilisent cette méthode que j’ai également testé, ça fonctionne parfaitement les cannes ne restent pas molles mais ne durcissent que très lentement. Cependant une vieille canne reste une vielle canne. Ce que je veux dire par là c’est que l’on fait des progrès et que reprendre une canne de l’an dernier c’est comme mettre une robe du bal précédent pour retourner danser. Également je me suis aperçue que les cannes si bien rangées ne sortaient plus, elles étaient là aussi bien que si je les avais mises dans du formol pour me concentrer sur les bouts de canne moins bien conservées qui restaient dans les boites en plastique.
Alors j’ai décidé que pour stimuler ma créativité, je ne conserverai mes motifs qu’à moyen terme. Donc quand j’ai fait ce que j’ai à faire avec, je recycle. Les motifs jugés obsolètes sont transformés en:
HM, technique de création de motif aléatoire suite à la découpe de tranches après l’empreinte d’un objet contondant dans la canne 🙂
BEURK: La pâte beurk on en a toujours besoin pour rembourrer les perles alors pourquoi sacrifier de la belle pâte fraiche et vierge de tout motif pour rembourrer des vieilles cannes quand on peut faire le contraire?
Une saison de création même avec une telle politique de recyclage ça dure au moins un hiver et les cannes durcissent dans les tiroirs et boites mal fermées. Voici ce que je vous conseille:
J’utilise des boites à clous en plastique et j’y range les cannes coupées debout et les plus longues forcément horizontales. Ces boites sont refermées même quand je travaille c’est à dire que je prends ce dont j’ai besoin puis je referme. Les pains entamés sont coupés sans les sortir de leur plastique puis je les range dans une boite de galettes bretonnes (ici motif Tintin »), quand aux boules de restes elles sont posées sur une assiette en verre qui se dépose dans la boîte par dessus les pains coupés en fin de journée. Sur cette photo on peut voir une boîte à cannes (celles des cannes à bord transparent, sachant que la deuxième dessous contient les cannes à motifs colorés), la boîte en fer contenant les pains coupés et l’assiette de restes.
J’ai aussi des boites individuelles à pains plus gros, indispensables pour conserver des couleurs qui ne doivent pas du tout entrer en contact avec les autres sous peine d’être salis comme le blanc, le fluo, et la couleur chair). L’ensemble de ces boites est rangé à l’abri de la lumière. Certains plastiques sont à éviter en contact de la pâte polymère. J’ai essayé une boîte de chocolats (ferrero rochers) reçus à Noël et la boîte était jolie façonnée diamant et hyper transparente, les cannes changent de consistance et il y a une réaction chimique hyper malsaine qui modifie la surface du plastique, en plus souvent elles ne sont pas bien hermétiques.
Les pains neufs sont à la banque, dans un casier à tiroirs de bois. J’ai hésité avec la même chose en plastique car ça me semblait encore mieux pour conserver mais vraiment c’est trop moche le plastique et ça ne se customise pas. Ce casier prendra bientôt des couleurs pour ressembler à son grand frère ici. J’y range aussi d’autres pains neufs de matières comme la superflex que j’utilise moins. Avant j’utilisais un couvercle de platine disque à l’envers comme casier mais avec le froid de l’atelier en hiver j’ai préféré changer pour ce cocon de bois.
Le plus important est de les protéger de la lumière et des écarts de température, trop froid après une petite chaleur ça polymérise et la pâte durcit aussi bien pour les pains neufs que les pains entamés et les cannes.
Bon modelage à tous 🙂
Idée d’article par Patenkor (béa). Le courrier des lecteurs est toujours source d’inspiration, merci à vous!