Lavorazione del bronzo in Accademia di Belle Arti di Carrara. Modello fatto nel 2021 in terracotta in Accademia di belle Arti di Firenze. L’altorilievo Sguardo di Nettuno è il risultato di una riflessione sul tema dell’identità culturale. Mi sono ispirata al Nettuno di Vital Dubray di Ghisoni, monumento del 1856 che troneggia sulla fontana el paese. Il mio lavoro è fatto di un bronzo di rame e stagno, classica lega per il bronzo artistico. Quando ho scelto di lavorare sul tema dell’identità stavo a Firenze, dove lo sguardo del David simboleggia la sfida del popolo fiorentino di fronte ad eventuali nemici. Non sto parlando del David come emblema della scultura e dell’arte nella dimensione internazionale che ha ormai conquistato, ma del simbolo iniziale, quello della sfida e del simbolo della comunità. Mi sono ricordata che il nostro Nettuno ha uno sguardo tenebroso ed è difficilmente percettibile, quindi ho ricercato in particolare lo sguardo per restituirlo nel altorilievo, una sorte di scatto scultoreo, che offre una fruizione intimista in paragone alla scultura monumentale. Il ritratto è un modo per avvicinarsi all’opera. Il mio modellato è sensibilmente diverso dell’originale, per via del passaggio dal tutto tondo ad un altorilievo già, ma anche perché non ho lavorato ne in scala ne alla ricerca di perfezionismo mimetico. Mi interessava sopratutto lo sguardo secolare come simbolo di una comunità. Le nostre nonne andavano aFuntanoneprendere l’acqua da trasportare sulle loro teste, generazioni di ghisonesi l’hanno ammirato e amato come simbolo del paese. Quest’opera esiste in cotto, in gesso, e ora in bronzo.
Post di Blog sul Nettuno in creta di 2021 Neptune Post di Blog sulla versione in gesso di 2023 Neptune
Travail du bronze à l’Académie des Beaux-Arts de Carrare. Modèle réalisé en 2021 en terre cuite à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Le haut-relief Regard de Neptune est le résultat d’une réflexion sur le thème de l‘identité culturelle. Je me suis inspiré du Neptune de Vital Dubray de Ghisoni, un ronde bosse monumental en fonte de fer de 1856 qui trône sur la fontaine du village. Mon haut-relief est réalisée à partir d’un alliage de cuivre et d’étain en mesure classique pour le bronze artistique. Lorsque j’ai choisi de travailler sur le thème de l’identité, j’étais à Florence, où le regard de David symbolise le défi du peuple florentin face à d’éventuels ennemis. Je une parle pas de David comme emblème de la sculpture et de l’art dans la dimension internationale qu’il a conquis depuis, mais du symbole de départ, celui du défi et du symbole de la communauté. Je me suis souvenue que notre Neptune a un aspect sombre et son regard est difficile à percevoir, j’ai donc particulièrement recherché le regard pour le transmettre dans le haut-relief qui offre une perception plus intime par rapport à la sculpture monumentale. Le portrait est une manière d’aborder l’œuvre de façon plus intimiste. Mon interprétation est sensiblement différente de l’original, du fait du passage du ronde bosse au haut-relief déjà, mais aussi parce que je n’ai pas travaillé à l’échelle ni par recherché de perfectionnisme mimétique. J’étais particulièrement intéressé par le regard séculaire en tant que symbole d’une communauté. Nos grands-mères allaient à Funtanone chercher de l’eau à porter sur leur tête, des générations de Ghisonaises l’ont admiré et aimé comme symbole de la ville. Cette œuvre existe en terre cuite, en plâtre, et désormais en bronze.
La Chapelle de Santa Croce à Ghisoni à accueilli les sculptures de Catherine Mienville-Lanfranchi et s’est transformée en musée vivant le temps d’une rencontre le 17 août 2023. Le thème de l’exposition était: Le portrait du modèle vivant à la traduction en bronze. Les oeuvres exposées ont été faites dans le cadre de mes études à l’Académie des Beaux Arts de Florence pendant les trois ans de licence de sculpture. L’exposition était agencée en parcours de façon à ce que la perception soit intime et libre, les visiteurs circulant autour d’un îlot central entouré de supports en éventail. La sculpture et l’architecture, la lumière et l’espace, sont ce qui est essentiel pour que les visiteurs puissent se concentrer sur ce qu’ils voient, nul besoin de spot lumineux ni d’animation particulière quand l’accord se fait naturellement. Triangulaire Artiste-Oeuvres-Visiteurs dans un lieu propice à l’exposition de sculpture, grâce tant à la lumière qu’à la spiritualité du volume architectural orné d’une fresque de Saveriu Raffaelli de 1752, j’ai insisté sur le concept de rencontre basé sur l’échange. Il est pour moi tout aussi important de connaître vos questions pour y répondre que de recevoir vos impressions et sentiments en face de mon travail, et cela dans la réalité tangible de l’espace et du temps de la rencontre. Classée au monuments historique depuis 1989 La Chapelle Santa Croce à Ghisoni, et sa fresque récemment restaurée par Mario Sépulcre, dispose du volume et de la lumière pour que mes sculptures puissent offrir ce dont je les ai dotées dans l’espoir de toucher les gens. J’y mets tout mon cœur et je travaille beaucoup, il était important de montrer mon travail autant que de vous voir le découvrir. Vous regarder pendant que vous regardiez mes sculpture a été pour moi un vrai cadeau. J’ai essayé de consacrer un peu de temps à tous et j’espère que l’échange aura été positif. Vous avez été nombreux à aimer le nu “Lucrezia”, et j’ai relevé dans vos témoignages une préférence pour message contenu dans la “Preghiera” en hommage à Camille Claudel, certains ont apprécié le visage serein du”Maestro Patti”, et d’autres la douceur du visage de ma fille “Francesca alla conchiglia”, le portrait en bronze du “Giovane Scultore Accademico” a je crois reçu le plus de compliments, particularité du matériau qui accentue l’expressivité des formes. J’étais inquiète autant qu’enthousiaste à l’idée de cette exposition, la transformer en ”rencontre” avec vous en a créé un moment de partage dont je vous remercie du fond du cœur. Je suis heureuse d’avoir exposé en ce lieu car il est rarement ouvert au public, le transformer en espace culturel avec mes sculptures aura été l’occasion pour les ghisonais de le redécouvrir. Remerciements à la commune de Ghisoni et aux ghisonais. Remerciements au Christ pour pour avoir veillé sur ma première expo. Catherine Mienville Lanfranchi
Galerie de portraits des visiteurs
Plâtre de présentation du haut relief “Neptune”, matériau de transition et de présentation. L’original en terre cuite a été fait à l’Accademia di Belle Arti di Firenze, et fait référence directement à notre Neptune de Vital Dubray à Ghisoni, Commune de Haute-Corse, sculpture monumentale de 1856 qui orne notre fontaine de village. Avec ce portrait très spécial je me suis intéressée au thème de l’identité. Nous pouvons nous demander par exemple en quoi la proximité d’une œuvre de telle facture peut avoir comme influence sur l’identité d’une communauté. L’affection que l’on porte à ses racine à sa culture à son pays peut être véhiculée par une œuvre, ou un fragment, voire même y contribuer. Si on approfondit un peu la question on arrive au concept de culture qui en tant que telle représente l’identité d’un peuple. Chez nous ce thème est important en ce qui concerne la langue le chant la gastronomie entre autres, mais l’image d’un peuple est pluridimensionnelle et intègre aussi la forme. La forme va de la sculpture aux paysages en passant par l’héritage architectural. Lorsque j’ai modelé l’original de ce haut-relief à Firenze, j’avais probablement la nostalgie du pays. Il est possible que ce soit la proximité du David de Michel-Ange comme regard et symbole d’un peuple (nous étions espacés de quelques dizaines de mètres depuis la salle de classe) qui m’ait inspiré la recherche de notre propre regard de ghisonais. Modèle en attente d’une traduction en bronze.
Regard ghisonais, Neptune, plâtre Corsica 2023
Giovane Scultore Accademico 2022 PA1 Bronze fait en fonderie ò Firenze dont la cire a été faite en cours de technique de fonderie à l’académie. À près réalisation du calque sur l’original en terre cuite la cire est une traduction qui conserve le modelé de la terre dans le métal. Portrait réalisé en classe de sculpture d’après modèle vivant. Le bronze était accompagné sur cet îlot central de son original en terre cuite de façon à montrer la différence de potentiel entre les différents matériaux, le bronze confère une dimension atemporelle et une très forte expressivité à l’œuvre.
Giovane scultore accademico 2022 bronze Firenze
Preghiera 2021 marbre de Carrara. Pour comprendre le rapport entre ce qui ressemble à un fragment en marbre et le titre, il faut connaître la vie tourmentée de Camille Claudel et savoir à quel âge j’ai repris mes études. Lors de la rencontre j’ai expliqué ce qui a motivé la réalisation de cette a sculpture, et je crois que c’est ce qui a le plus ému les gens. Les arts visuels offrent différentes lectures. J’ai expliqué comment après avoir lu la biographie de Claudel, que j’admirais déjà pour son œuvre, j’ai été émue aux larmes:: Si j’avais attendu trente ans pour étudier elle avait attendu trente ans enfermée avant de mourir. Cette prière est tout simplement un acte de foi, un geste d’amour et de compassion, accompagné de mon admiration. On dit qu’elle aurait jeté un pied en marbre dans la Seine un jour de colère, j’ai donc réalisé un ExVoto de mon propre pied dans ce qui est ma toute première sculpture en marbre a tutto tondo. Ce marbre a fait l’objet d’une traduction en bronze par moulage et j’en ai tiré quelques plâtres dont un a été signé par mes professeurs de l’académie. Jeu de mot sur le concept de parcours signé, chacun d’entre eux ayant laissé une trace indélébile sur ma formation artistique, Lors de l’expo j’ai porté une installation faite sur le même thème avec un pied modelé en terre cuite enseveli dans la terre de corse avec comme titre : ExVoto Étrusque, comme si c’était une vraie découverte archéologique. Un jeu sur le fantasme de trouver des merveilles dans le sol sachant que dans la terre de mon jardin il n’y a que des cailloux ronds et des fourmis.
Preghiera 2021 Hommage à Camille Claudel ExVoto Etrusque Preghiera Bronze et Marbre
La sculpture “Lucrezia” de 2019 est un duo modelé en classe de sculpture d’après modèle vivant, une des premières leçons de sculpture avec Stefano Patti. Cette petite terre cuite faite avant Noël du premier semestre représente pour moi un point de départ, le début d’une belle aventure. Les erreurs d’anatomie la rendent encore plus émouvante, entre la difficulté de maîtriser les connaissances anatomiques et la difficulté de maîtriser la terre se place aussi une recherche plastique naissante.
Lucrezia 2019 Duo d’après modèle vivant, terre cuite, Firenze
Francesca alla Conchiglia 2021 La lumière est très importante pour la sculpture, et l’espace d’exposition joue un rôle primordial. J’ai choisi cette salle pour son volume, sa lumière, et sa spiritualité de lieu historique. La tonalité des ocres est bien évidement un écrin pour les sculptures en terre cuite. Et ce qui est très interessant dans l’exposition sans éclairage artificiel dans un lieu de culte est le mouvement naturel de la lumière, le soleil dans sa course a animé mes sculptures figuratives de façon différente au long de la journée. Ici un contre lumière lors du passage du soleil dans la fenêtre.
Francesca alla Conchiglia 2021 terre cuite Modena – Formigine
Le portrait du “Maestro Patti” devait être présent lors de ma première expo. Il a su séduire par son regard serein et sa prestance, aussi peut être un peu par sa ressemblance à tous ces portraits antique que j’ai admiré au long de mes études et qui ont sûrement influencé mes mains. Malgré la ressemblance avec eux, sans nul doute c’est lui.
Filippo e Simona, Giovane scultore accademico et Speranza: Ces terre cuites sont les portraits “al vero” de deux élèves étudiants avec moi en classe et qui ont gentiment accepté de poser pour moi. Leurs visages m’accompagneront encore longtemps, et les oeuvres qui en suivront aussi. Le visage de Filippo a déjà sa traduction en bronze, une version en marbre est en cours de réalisation à Carrara. Simona peut être un jour en bronze …
Les terre cuites, Filippo et Simona, Giovane Scultore Accademico e La Speranza 2022 Firenze
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Anthropométries immatérielles éphémères. Sur certaines il est impossible de métrer car incomplètes ou posées sur différents supports et surtout éphémères, mais l’idée se déplace vers une autre mesure: celle de la conscience de l’impact que chaque action impose à la nature et de mesurer le temps nécéssaire pour en résoudre les effets négatifs. L’ombre est la trace éphémère que nous imposons à la terre sans aucun impact sur la nature. L’idéal serait que nous n’en imposions pas d’autre.
Femmes Corses: clin d’oeil au cliché qui montre la femme corse portant l’eau sur la tête et qui envahit le paysage culturel sur les réseaux sociaux, sur ces images l’eau est présente ou suggérée mais n’est pas utilisée.
Merci à Anne Laure Casalta pour l’interview et au magazine Orizonte pour la publication. Le magazine Orizonte peut se lire online, suivre le lien dans l’article. La revue papier est distribuée gratuitement. L’article me concernant est dans la revue Cismonte (haute corse).
Ispirazione Dantesca, Bozzetto di studio di Paolo e Francesca seduti su l’inferno, una mano le sta tirando verso giù, la mano dell’autore. Inizialmente previsto per uno studio da tradurre in marmo o in alabastro, lavoro in itinere.
Infornata ansiosa per questo ritratto che ha sofferto tanto. Si era rotto al collo sotto il suo proprio peso, la lavorazione interna non fu serena con le forme irregolari dei capelli, sono lieta che sia andato tutto bene. Ora il cotto sta in formatura, in modo di potere tirarne diversi positivi per sperimentare patine diverse. Formatura: Anche questo fa parte del lavoro, la parte è brutta quando l’opera sparisce temporaneamente ai tuoi occhi, come quando sta nel forno, ti lascia in ansia fino al momento in cui si libera dello stampo. L’assenza nell’attesa di una rinascita. 2022 Accademia di Belle Arti di Firenze. Laboratorio di scultura Prof.Patti Laboratorio di fonderia Prof.Bianchini
Ritratto Filippo « Ombra » terracotta ABAFI 2022Ritratto Filippo accanto a MicheleRitratto Filippo nello stampo di silicone e Tasselli in Gesso
A volte l’arte sorge a caso. Riciclo di jeans troppo usati per essere donati. Nel fare un telo da riuso, ho cucito insieme jeans usati dalla mia famiglia in un tempo delimitato. Dopo averlo fatto, mi sono accorta del pensiero contenuto e del suo valore affettivo.Non è più solo un telo di riciclo ma la traccia di un istante di vita insieme.
Durante anni ho messo via jeans troppo usati per essere donati nell’idea di unirli cosi, non mi ricordo quanto tempo ho aspettato. All’inizio volevo fare una cosa utile, però non è andata cosi. Ora è diventato un oggetto simbolico, rappresenta un tempo della nostra famiglia in modo unito omogeneo. Non è stirato su questa foto è anche semplicemente sdraiato sul prato davanti all’atelier, la cui irregolarità crea delle onde sul telo blu come il mare sotto il sole di Corsica. Questo non è una scultura non è una pittura non è un arazzo non è un jeans, questo è l’unione della mia famiglia per un tempo dato.
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