S’asseoir sur le tapis pour le thé, façon à la romaine ou à la berbère ou à la japonaise, c’est toujours une histoire de partage et confidences.
Voici une table, un simple carré de pin de 18mm, monté sur pieds à visser, peinte en bleu.
Le motif est dessiné au crayon, puis je perce pour fixer les poignées en forme de couverts. Enfin, la mosaïque est posée. La fleur est faite en relief avec du ciment pierre ponce de chez Pébéo. Une fois ce joint des tesselles et la fleur de ciment secs, l’ensemble est peint en blanc de « gesso » comme base à la peinture acrylique autour des mosaïques de verre. Puis, le motif floral est coloré. Une bonne couche de vernis spécial déco, et après le séchage, verser la résine liquide dans les creux, sachant que la mosaïque fait le tour comme du « cerne ». Seuls quelques reliefs de la fleur débordent pour dire « hè, je suis là! ». Voilà un travail, long, minutieux et terriblement « déco » !
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Pin peint, la peinture sur bois
Fonctionnel : oui, mais assorti au décor !
La partie la plus intéressante est dessus, il s’agit d’une gravure en forme de fleur que j’ai peinte et décorée de pièces plates recouvertes de résine à effet verre. Les tulipes sont à peine creusées pour contenir un peu de résine. Le fond est jaune avec de la lazure Déco Pébéo couleur meurisier. Le bidule posé à côté de la tour est ma première tentative de tourner la terre à l’aide d’un tour pour enfant…bancale hein?
Bibliothèque enfant
Il faut bien ranger ses livres quelque part non? Au début, il y a la caisse de joujoux avec les livres mous en tissu mélangés, puis vient une étape intermédiaire entre le mou et le déchiré raturé qu’on laisse dans la caisse. Puis enfin, ils finissent par savoir quelques lettres et réussisssent à former des mots, et on achète des livres d’activités, puis des histoires, puis ….. une armoire !
Finalement, avant d’arriver à la bibliothèque d’étudiant, j’imagine qu’ à 6ans, on peut se contenter d’un bidule à la Medusa !
A l’origine conçu pour contenir des éléments de musique, ce buffet est peint sur une base « gesso » puis lazuré pour ajouter des nuances aux couleurs. Ajout d’une pièce de pâte DAS peinte ( diamètre 15cm) en centre haut, représentant des iris et un soleil, assorti à des assiettes peintes accrochées en décor mural.
Femme au collier
Réalisé dans l’objectif de faire de la publicité pour mes colliers de Fimo sur les marchés, cette peinture a un sens.
Elle attire le regard et fait sourire, mais son sens de lecture n’est pas évident pour tous.
J’ai représenté une femme, aux proportions irréelles, presque laide.
L’idée est qu’une femme, même si elle n’est pas parfaite, ce qui est le cas de bon nombre d’entre nous, a le droit de plaire, d’être Glamour, et de fasciner.
Il lui suffit de m’acheter des bijoux!
Compte rendu d’expositions dans la rue, ce qui plaît le plus aux hommes est son décolté, et aux femmes son gros oeil.
L’oeil symbolise le regard, le sens de l’observation, de la critique, de la prévention, de la prémonition, qui sont des regards généralement féminins. Bien des sentiments passent à travers un regard, il prend et rend avec la même sincérité.
La symbolique du sein est évidente, le maternel enfoui et caché qui se dévoile dans le désir sexuel oedipien…etc…
L’homme critique certes, mais dans bien des cas sa clairvoyance est obstruée par des préjugés, et il s’en offense, cherchant des excuses à sa partialité dans des règles établies par d’autres hommes. Rares sont ceux qui restent objectifs devant la beauté, car trop souvent abreuvés de l’enseignement qui dit que la beauté est une femme de revue. Pour moi, la beauté est un homme. ce qui ne m’empèche pas de peindre des femmes!
En refléchissant bien, la beauté est partout.
Il suffit de savoir la voir, et je reviens avec ces derniers mots vers l’oeil de cette femme.
Cet oeil est le vôtre, et il vous observe.
Laisser le voir le beau.
Le laid s’effacera de votre vie.
Medusa
Version « many sided girl »
Marie Claire Félicité
MEDUSA sujet d’inspiration du blog
Dessin scolaire d’après une copie plâtre, 1991, scolaire.
Même s’il n’avait pas été bien noté, c’est ce dessin que je préfère, AHHHH! Ces profs!!
Mon contraste général n’est pas bon, et la zone de la bouche manque de finesse. Pour le sujet, nous pouvons parler du fait de décapiter les femmes fatales …. ou décapiter celles qu’on accuse de l’être….ou d’un homme qui décapite une femme par dépit… ou pire… d’une femme qui en décapite une autre par jalousie. Toutes ces images s’appliquent au monde des relations en société, entre voisins, entre collègues, en famille, partout! Vous avez tous, j’en suis persuadée, une idée précise d’au moins une de ces images. Si un jour, une femme prenait le pouvoir dans notre pays, quelles que soient ses idées, elle devrait s’attendre à la plus vieille des malédictions, et aurait besoin de bien du courage pour se faire mériter de son peuple. Si l’humanité dispose de l’intelligence, elle est tout comme l’eau et autres dons naturels, bien mal répartie!
Technique mixte, Flashe de LB sur bois, glassis de lazures, et collage de perles en pâte polymere.
Réalisé en juillet 2006, 40cm x 80cm, encadré de bois peint avec le tableau. Les passages du bleu au violet sont réalisés par des mélanges avec du « stain », médium à lazurer le bois, compatible avec l’acrylique. C’est un peu long à sécher, et il faut attendre plus longtemps entre la pensée et le résultat! L’oeil la boucle d’oreille et le collier sont en pâte fimo. Le motif est une fleur dont la partie la plus claire des pétales est fluo.
Version « mort de rire »
Soleils
Soleils fond bleu. Huile sur toile, pinceaux et couteaux, 70×90 cm.
Très sombre dans son ensemble, seuls les soleils accrochent la lumière. Cependant, de près, les couleurs vives font vibrer les bleus. Les mouvements des coups de couteaux ne font qu’accentuer cet effet.
J’avais cherché dans ce travail, à m’amuser avec la matière épaisse de l’huile, sans pour autant m’assurer de la ressemblance avec le bouquet.
Anémones
Huile sur carton toilé, 50×65 cm. (1996?), pinceaux et couteaux.
Inspiré d’un tableau chez mes parents. L’original, que j’aime beaucoup, est sombre malgré des verts nuancés très clairs, semble avoir été passé au four, d’un autre siècle. Celui ci, malgré ses couleurs vives, n’en est pas moins triste. Il me rassure cependant de le voir, posé, comme une touche de lumière, sur le quotidien de mon père.
Autres versions colorées et des détails.
Animaux
Ghisoni
>huiles sur toile, au couteau. Eglise et maison : 15 x25 cm.Clocher : 50 x 65 cm.
Il y avait eu le feu, c’était en Août et le village regorgeait de vacanciers. Dans la journée, les mouvements des hélicoptères rythmaient nos conversations. Personne n’était allé au fleuve se baigner ni descendu à la mer, car la route était impraticable en aval, et la peur de se retrouver coincés au fleuve nous avait retenus de nos habitudes. Le terrain de foot servait d’héliport et on parlait d’évacuation. Je ne sais plus si j’y avais cru, mais le soir les lumières des maisons semblaient continuer dans les montagnes. On avait parlé de faire une procession si le feu durerait, dans le secret espoir de faire sanctifier Franceschinu, puis tout était redevenu normal. Je ne me souviens plus combien de temps ça avait duré, un jour, deux, pas longtemps. Mais le feu dans les forêts de pins est si puissant et svelte, que l’ampleur de ses ravages est irréelle. C’est dans le calme noir et odorant des journées suivantes que j’ai pleuré.
Ruines à Rosse
Huile sur toile, deux tableaux de 50 x 65 cm, un au couteau et un aux pinceaux.
Peinture faites à partir de photos en noir et blanc, prises à Rosse, hameau en amont du plan d’eau au barrage de Ghisoni.
Il n’y avait ni toit, ni plancher.
Ne restaient de la vie passée ici, qu’une cheminée, des étagères et, épars, quelques restes d’enduit coloré. Insolite, tombée devant la porte fendue, la serrure complète.